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Variation

Bête traquée

Je voudrais dire un instant, un seul mot, sur celui qui fuit. Bête traquée dans l’infini. Il est puni. Trop de fautes. Trop de péchés. Et soudain son sourire, presque un rire. Elle pourrait l’entraîner vers dehors. Il préfère rester dedans. Peur des gens. Projection. L’ennemi c’est lui. Le sait il ? Elle tire puis pleure. Elle sait. Rien de mal ne peut arriver. Elle voudrait croire qu’elle peut sombrer. Elle voudrait croire qu’elle peut le tirer. Finalement. L’abîme sans nom. L’abîme et les âmes. Pourriez vous me dire un peu, beaucoup ce qui sera ? Ce qui peut être ? Il a commis le crime d’amour. Se perdre pour oublier. Et puis quoi ? La fleur s’est fanée. Rêve de paix et de tranquillité. L’harmonie ? Merci oui. Mais dans la vie. Le rire et les bruits. Bruits de ceux qu’on aime. Bruit du monde. J’en fait parti. Chaque parcelle de mon corps, chaque morceau de ma chair respire, éprouve. Le bonheur et le malheur. Les tourments et les errements. Les joies aussi. Qu’y puis je ? Me taire ? Mourir ? Un peu ? A petit feu ? Il a vu quoi ? Un regard perdu. Les yeux pleins d’étoiles il l’a voulu. Ils sont parfois plein de larmes. De douces larmes en forme de cœur. Il fuit. Un passé décomposé. Elle sait déjà qu’elle ne saura pas le réconcilier. L’oubli est le plus mortel des péchés. Elle est la mémoire à jamais. Elle sait. Personne ne doit se rendre, baisser les bras avant d’avoir trouvé cette foutue liberté. Liberté d’être en entier.

« La seule façon de traiter avec un monde non libre est de devenir si absolument libre que votre existence même est un acte de rébellion. »

Albert Camus